mercredi 19 juillet 2017

83 ème jour - Retour sur Laval

20 juillet 2017

Réveil à 5h, sans faute. Je fais une petite toilette et je pars rejoindre l'arrêt de bus à dix minutes à pied.

Adios Santiago !


Le premier bus passe à 6 h pour l'aéroport. Si je le rate, j'ai le prochain une demi-heure après. Mais là, pas de soucis, nous partons à 6h04.

Il m'y emmène ainsi que bon nombre de pèlerins en 40 mn.


Arrivé à l'aéroport,  je prends mon petit-déjeuner en attendant l'enregistrement des bagages pour le vol 8222 de la Vueling.

Il est 9h, je me présente à la porte d'embarquement numéro 10.


9h30, j'ai pris place dans l'avion numéro 23 F, près du hublot. Décollage dans un quart d'heure. Au revoir l'Espagne,  adios camino,  petit pincement au coeur.


Nous roulons sur la piste, pour faire demi-tour, à son bout.  Je sais que derrière l'avion, en contrebas, des pèlerins passent sur le chemin de Compostelle en direction de Lavacolla et du Monte do Gozo. Plein gaz, c'est parti.




Atterrissage réussi,  je me dirige vers l'entrée du RER. Il est 12h30, je grimpe dans le RER,  mais j'entends toujours parler espagnol.  Je suis pourtant bien arrivé en France,  j'arrive à lire les panneaux.  Direction Denfert rochereau où je vais prendre la ligne Ⓜ  6, direction DAUMESNIL.
Puis ligne Ⓜ 8 direction Porte de Charenton où j'arrive à 14 h.

J'ai un petit creux, pas de tortillas, alors je vais prendre un sandwich au poulet.  Je dois faire des efforts pour parler en français.  J'ai toujours envie de dire gracias. Asta luego.  Je me trouve un banc public pour le déguster et j'irai prendre un café en face.

Je dois attendre 15h30 pour rentrer en covoiturage avec Hanna. Donc çà devrait vite passer.

Sortie de l'autoroute et direction la gare de Laval. Puis je rentre à pied à la maison où je pose une dernière fois mon sac à dos, il est 18h30.

Fin du voyage,  plein d'images, de souvenirs, de moments forts dans la tête.

82 ème jour - Santiago

19 juillet 2017


Après une nuit de près de 12 h je vais à la cathédrale pour assister à la messe de langue francophone. Constat affligeant, nous ne sommes que 7 pèlerins français, dont Mathilde que je retrouve après l'avoir perdu de vue depuis 3 semaines au début du chemin del Norte.



A cette heure matinale, quasiment personne dans la cathédrale,  je peux donc aller "toucher" St Jacques et voir son tombeau,  même s'il est interdit de le prendre en photo. Des soeurs l'ont fait devant moi!!!








Puis je déambule dans la cité sainte, à la recherche d'endroits que je n'aurais pas saisis. Je vais  visiter le musée du Monastère San Martin Pinario, où sont conservés,  notamment les stalles en bois du choeur de la cathédrale de St Jacques de Compostelle, ainsi que celles dorées de San Martin Pinario.









Je m'attarde également dans l'église du Monastère San Paio de Antealtares, toute proche de la cathédrale.



J'ai rendez-vous à 18h30 avec les accueillants de langue française pour une visite extérieure de la cathédrale.  Et avant de se dire au revoir,  nous chantons Ultreia. Une fois encore très émouvant, surtout lorsque j'apprends qu'une des hospitaliers,  Jackie est née à Laval.


Mon chemin est terminé,  je vais pouvoir aller au Paradis.

Euh, je veux dire au Paradiso, réputé pour sa Sangria, reconnue la meilleure de Santiago.





A la force de déambuler dans les rues, il arrive parfois de voir des pèlerins partout. J'espère que cela ne va pas vous arriver aussi.... Tel ce phénomène d'ombre qui se révèle avec l'éclairage public.

      








mardi 18 juillet 2017

81 ème jour - Fisterra - Santiago

18 juillet 2017



J'ai appris hier soir que la grève des bus était terminée.


Je prends donc le bus ce matin à 8h20.  Il va faire en 2h30, ce que j'ai parcouru en 3 jours, mais pas avec le même plaisir.

En effet, tout défile très vite. Comme un film en accéléré. Ce ne sont plus des hameaux que l'on traverse, mais des villages. Tout ceci me donne le tourni, quand j'arrive à la station d'arrêt des bus à Santiago.

J'ai besoin de retourner sur la place d'Obradoiro pour y sentir l'ambiance de fin de chemin. Les retrouvailles pour les uns, le soulagement d'être arrivés pour d'autres , tant bien que mal peut-être, au bout de leur cheminement. Çà me tire toujours la larme à l'oeil.





Puis je vais rejoindre l'albergue de mon dernier passage qui a l'avantage d'être près du centre et de l'arrêt de bus d'où je partirais Jeudi pour l'aéroport.

Dans l'albergue j'entends parler français,  j'engage la conversation avec un couple et de fil en aiguille ils me disent: ne serais -tu pas le français parti de Suisse. Tu dois connaître Olivier, un français de Montpellier, nous avons marché avec lui. Et ils me font voir la photo sur leur portable. Effectivement, c'est bien Olivier, celui que j'ai croisé hier en allant vers le phare de Fisterra et que j'avais rencontré le 2 juillet.

Voilà ces moments magiques que j'adore partager.

Cet après-midi,  je me repose un peu, après toutes ces émotions. Puis je vais juste acheter un petit vin rouge pour ce soir et fêter mon retour sur Santiago. Je rentre à l'albergue par le parc Alameda et je croise une pèlerine française que j'ai rencontrée  du côté d'Aire sur L'Adour, début juin. Elle a emprunté le chemin del Norte, mais en passant par Bayonne pour éviter les Pyrénées.


Après dîner,  je retourne une dernière fois faire un tour du côté de la cathédrale.  Mais c'est très bruyant,  la fête de la St Jacques se prépare et la sono, de groupes rocks, se met en place.  Je trouve la bonne excuse de sentir un crachin, pas breton mais presque, se mettre lui aussi à l'oeuvre. Alors je rentre et je vais certainement m'endormir rapidement.



lundi 17 juillet 2017

80 ème jour - Muxia - Fisterra - 38 kms

17 juillet 2017

Dernière étape de mon périple de près de trois mois et pas la moins émouvante.

Je pars à 6h45, en ayant pris soin de vérifier que les bus ne sont plus en grève.

Pour sortir de Muxia je longe la côte, accompagné par le chant des mouettes, mais très vite je m'enfonce dans les forêts d'eucalyptus.



Au lever du soleil, en me retournant, ne manque plus que le chameau et je suis transporté au Maghreb.



De temps à autre, la mer apparaît furtivement, mais le temps est couvert et la beauté des lieux n'est pas mise en valeur.




Cette étape est particulièrement sauvage, les hameaux sont rares.







Plus j'approche de Fisterra, plus le brouillard s'intensifie et je ne verrais rien.
Et comme l'indique ce panneau, si c'est ce cas hélas, c'est là qu'est l'os.



J'arrive sur les coups de 13 h dans le centre de Fisterra.  Je vais manger au dessus du port.






Puis je me rends directement avec mon sac à dos au phare de Fisterra à 3,5 kms.

Dernière rencontre improbable je croise le seul français qui dormait dans l'albergue San Juan de Villapañada le soir du 2 juillet. Nous nous n'étions pas revu depuis. Échanges chaleureux.

Je veux marquer la fin de mon périple en refusant de passer par l'albergue pour y déposer mon sac à dos. Cela m'évite la sensation de le faire en touriste et je saisi, dans cette ultime marche, une émotion plus forte encore, lorsque je touche la borne "0 km".







Malheureusement,  comme précisé sur le panneau en fin de matinée, cet après-midi le brouillard ne s'est pas levé.





Je suis resté malgré tout une bonne demi-heure, assis face à la mer,  repensant aux multiples moments forts de ce chemin, remerciant le Très Haut de m'avoir donné la force et la forme pour le faire jusqu'au bout.



Buen Camino en la vida.


Je redescend vers Fistera où j'arrive à 16h30 pour prendre place dans l'albergue Arasolis.




Maintenant je vous laisse, je vais faire ma popote et au lit dans une chambre à 6.


Cumul:  2.128   kms